Claude Guyot

Né le 28 février 1890 à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or)

Décédé le 30 avril 1965 à Arnay-le-Duc 

Membre de la première Assemblée nationale constituante (6 Novembre 1945 – 10 Juin 1946)

Claude Guyot, après avoir fait ses études secondaires à Arnay-le-Duc et à Autun prépare une licence ès lettres – qu’il obtient en 1911 – tout en travaillant comme maître d’internat aux lycées de Mâcon puis de Dijon. Soustrait à la vie civile en 1911 pour satisfaire aux obligations du service militaire, il fut démobilisé près de huit années plus tard, en 1919. Agrégé de grammaire en 1920, il exerce la profession de professeur aux lycées de Clermont de 1920 à 1921 et de Dijon de 1921 à 1950.

En 1921, Claude Guyot renoue avec le groupe socialiste de Dijon auquel il avait appartenu dix ans plus tôt avant son départ sous les drapeaux. Il participe au niveau local à l’oeuvre de reconstruction de la  » Vieille maison  » désertée après le congrès de Tours. Ainsi, en décembre 1922, avec Paul Faure et le docteur Charles Bouhey-Allex, jette-t-il les bases de la section socialiste d’Arnay-le-Duc (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français). Claude Guyot est alors un militant socialiste des plus actifs. Conseiller municipal de sa commune de naissance en 1925, maire en 1926, il se présente sans succès aux élections législatives de 1928, 1932 et 1936 dans l’arrondissement de Semur-en-Auxois.

Le gouvernement de Vichy révoque Claude Guyot en 1942. Il participe à l’action du mouvement de résistance Libération-Nord où les socialistes sont nombreux. A la Libération, Claude Guyot préside le Comité départemental de la libération (CDL) et retrouve sa mairie. Le 21 octobre 1945, le jour des élections à l’Assemblée Constituante, Claude Guyot sollicite les suffrages des électeurs de la Côte-d’Or derrière Jean Bouhey qui s’était fortement opposé aux accords de Munich en 1938. La liste socialiste, avec 56 754 voix sur 164 219 suffrages exprimés, est devancée par la liste conduite par le chanoine Félix Kir. Claude Guyot est élu député à la plus forte moyenne. Il intervient lors des débats sur le budget de l’Education nationale en 1945 et sur le projet constitutionnel en 1946 que du reste il approuve.

Le 2 juin 1946, aux élections à la seconde Assemblée nationale, la liste SFIO, à la composition inchangée, totalise 47 893 voix sur 167 006 suffrages exprimés. Jean Bouhey, tête de liste, est réélu mais le léger recul de la liste interdit à Claude Guyot de l’être cette fois-ci. La liste des Indépendants conduite par Félix Kir obtient ainsi un troisième siège. Le 10 novembre 1946, pour la désignation de la première Assemblée nationale de la IVème République, Claude Guyot est à nouveau deuxième de la liste conduite par Jean Bouhey. Bien que la représentation du département soit passée de 4 à 5 sièges, la liste socialiste avec 47 201 voix sur 160 591 suffrages ne peut récupérer le second siège qu’elle avait perdu le 2 juin. Le cinquième siège échoue au progressiste Pierre Meunier. En 1951, Claude Guyot décide de ne plus se présenter aux élections législatives, mais conserve son poste de maire d’Arnay-le-Duc jusqu’à son décès survenu le 30 avril 1965.