L’assemblée générale ordinaire annuelle de l’association Claude Guyot s’est récemment tenue à l’hôtel de ville d’Arnay-le-Duc.
A cette occasion, l’association a rendu un vibrant hommage aux membres de l’association décédés au cours de l’année écoulée. Après que le président ait prononcé un discours d’hommage suite aux décès de Monique Sèvre (correspondante locale du Bien Public pendant 40 ans) et de Michel Paquié (psychologue et fin connaisseur de l’Histoire contemporaine locale), l’assistance présente a respecté une minute de silence.
Ce fut aussi l’occasion pour le bureau d’annoncer à l’assistance présente que notre association s’était vu attribuer au printemps dernier le titre d’association d’intérêt général.
Le bureau, dans son bilan moral, a également évoqué les différentes manifestations organisées et auxquelles notre association a été partie prenante tout au long de l’année 2023 :
Participation aux cérémonies entourant le 71ème anniversaire de la mort du Maréchal Jean de Lattre de Tassigny à Mouilleron-en-Pareds (Vendée). A cette occasion et comme chaque année, l’association Claude Guyot a déposé une gerbe sur la tombe du Maréchal de Lattre de Tassigny,
Organisation d’une journée de visite à Paris à destination des élèves du collège Claude Guyot d’Arnay-le-Duc avec visite du Palais de l’Institut de France,
Cérémonies du 8 mai avec dépôt de gerbe,
Mise en place de commissions de travail (M. Jacques Perot : relations avec les élus et les associations patriotiques, archives et recherches, Mme Audrey Roland : relations avec le monde de l’enseignement, Maître Ernest-Yufeng Yan : questions juridiques et règlementation),
L’assemblée présente a voté à l’unanimité le bilan moral de l’association tout comme le bilan financier présenté par Marie-Alix Cherchillez, trésorière de l’association.
Le bureau a été intégralement réélu pour un nouveau mandat à l’unanimité.
Le montant de la cotisation pour l’année 2025 en vue de l’année de commémoration de la disparition de Claude Guyot où de nombreuses manifestations seront prévues a été voté à l’unanimité à 20€. La cotisation jeune reste inchangée à 2€.
La cotisation pour 2024, quant à elle, reste inchangée à 16€. La cotisation jeune reste inchangée à 2€.
Le président et les membres du bureau de l’association ont tenu à remercier Pierre Poillot, conseiller départemental du canton d’Arnay-Liernais et Francois Sauvadet, président du Conseil départemental de la Côte d’Or ainsi que la ville d’Arnay-le-Duc pour les subventions accordées au cours de l’exercice 2023.
Aussi, parmi les prochains grands rendez-vous au calendrier :
Le dimanche 14 janvier 2024, participation aux cérémonies avec dépôt d’une gerbe par notre association sur la tombe du Maréchal Jean de Lattre de Tassigny, afin de célébrer le 72ème anniversaire de sa disparition.
Une cérémonie sera organisée conjointement avec notre association et l’équipe éducative du collège Claude Guyot d’Arnay-le-Duc, au cours de la matinée du vendredi 19 janvier 2024, afin de célébrer les 70 ans du collège.
Cérémonie du 8 mai à Arnay-le-Duc avec le dépôt d’une gerbe au monument aux morts
Un déplacement à Paris courant 2024 avec les élèves du collège Claude Guyot d’Arnay-le-Duc est à l’étude avec l’équipe pédagogique du collège.
Mise en place d’une commission de travail réunissant membres de l’association et personnalités extérieures : « 1965-2025 – Célébration du 60ème anniversaire de la disparition de Claude Guyot » dans l’objectif de préparer une grande année d’hommage à Claude Guyot dont le point culminant sera le mercredi 30 avril 2025, date anniversaire de sa disparition. Le dispositif de cette année anniversaire 2025 sera rendu public courant 2024.
Suite à sa nomination par décret du Président de la République française le 14 juillet dernier, Jacques Perot, conservateur général (h) du patrimoine, membre correspondant de l’Institut de France au titre de l’Académie des sciences morales et politiques, 1er vice-président de l’association Claude Guyot, arnétois d’adoption a reçu récemment les insignes de commandeur de l’ordre de la Légion d’honneur des mains du général d’armée François Lecointre, 34ème grand chancelier de la Légion d’honneur.
Cette émouvante cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités dont Bernard Stirn, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques, Renaud Denoix de Saint Marc, ancien vice-président du Conseil d’Etat, ancien membre du Conseil Constitutionnel, de nombreux conservateurs, historiens de l’art et représentants d’institutions muséales, patrimoniales et culturelles.
Un grand merci à Jacques Perot d’avoir salué dans son discours la mémoire de Claude Guyot comme une figure inspirante, en rappelant qu’il fut un grand élu de la République, un résistant bourguignon incontournable en sa qualité de président du Comité départemental de Libération de la Côte d’Or et qu’il fut un professeur engagé au service de la transmission du savoir auprès des jeunes de son temps. A noter que l’association Claude Guyot était largement représentée lors de cette cérémonie au travers de la présence de son président, Hadrien Lacoste, Estelle Danton-Maublant, 2ème vice-présidente, Maître Ernest-Yufeng Yan, secrétaire général et Marie-Alix Cherchillez, trésorière.
Une reconnaissance de la Nation largement méritée comme l’a souligné le président de l’association Claude Guyot lors de la dernière assemblée générale de l’association.
Quelques repères historiques sur l’ordre de la Légion d’honneur
La Légion d’honneur naît le 19 mai 1802 par la volonté du Premier consul, Napoléon Bonaparte, dans un contexte hostile. Après de longues discussions au Conseil d’Etat, elle est adoptée par 56 voix contre 38 au Tribunat et 166 voix contre 110 au Corps législatif.
La nouvelle institution s’inscrit dans le vaste programme de réorganisation de l’Etat, au même titre que le code civil, le Conseil d’Etat, la Cour des comptes, le corps préfectoral ou les grandes écoles.
Bonaparte est conscient de la nécessité de rétablir un système complet de récompenses, inspiré des anciens ordres honorifiques balayés par la Révolution, mais respectueux de l’égalité entre les citoyens.
Visionnaire, Bonaparte poursuit trois objectifs :
Réconcilier les Français épuisés par dix ans d’instabilité politique et de conflits militaires.
Fédérer autour d’un idéal commun : l’honneur individuel et l’honneur national
Unir le courage des militaires aux talents des civils, comme le symbole fort d’un Etat puissant et unifié.
Ce qu’annonce la création de la Légion d’honneur est majeur : pas de privilèges, ni d’exemptions, ni de rétributions, mais la reconnaissance du seul mérite individuel acquis et non transmis.
Dès les premières promotions, Napoléon décore, selon ses propres mots, à la fois « ses soldats et ses savants ». Les maréchaux d’empire (Berthier, Soult, Ney, Murat, Lannes…) et les vétérans des campagnes révolutionnaires côtoient ainsi des personnalités civiles : hauts fonctionnaires, magistrats (Brillat-Savarin), médecins (Corvisart), industriels (Oberkampf, Delessert), scientifiques (Cuvier, Monge, Montgolfier), mais aussi artistes (David, Gros, Gérard, Houdon), architectes (Fontaine et Peyre), musiciens ou écrivains.
Jusqu’au Second Empire, les militaires représentent environ 75% des effectifs même si l’ordre s’ouvre peu à peu à d’autres univers, notamment, sous la Monarchie de Juillet, à l’artisanat, la petite industrie et au négoce de quartier.
Sous Napoléon III, la Légion d’honneur reflète encore plus fidèlement la société française et toutes les activités du pays y sont désormais représentées traduisant en particulier l’essor de l’industrie et le développement des œuvres sociales.
Au tournant du XXème siècle, les Français légionnaires sont un peu moins de 45.000. Tout change lors de la Première Guerre mondiale. Par les sacrifices et les actes de courage innombrables qu’elle génère, la guerre de 1914-1918 impose une modification des critères d’attribution de la Légion d’honneur et une augmentation des effectifs.
Cette augmentation des effectifs se renforcera à chaque nouveau conflit, Seconde Guerre mondiale, Indochine et Algérie. En 1962, l’ordre comprend 320.000 membres.
C’est pour mettre fin à cette inflation qui porte atteinte au prestige de la Légion d’honneur que le général de Gaulle entame en 1962 une grande réforme du système des décorations nationales. Pour la Légion d’honneur, il édicte un code, synthèse des législations précédentes, et fixe un nombre maximum de décorés vivants (125.000 personnes).
La Légion d’honneur poursuit son adaptation aux évolutions de la société. En 2007 sont prises différentes mesures : application d’une stricte parité hommes-femmes dans les promotions civiles, création d’une promotion du bénévolat associatif et lancement de la procédure d’initiative citoyenne, qui autorise un particulier à solliciter l’admission dans l’ordre d’un de ses concitoyens méritants.
En 2017, la réforme des ordres nationaux réaffirme les principes d’universalité et de mérite de la Légion d’honneur et impose une réduction du nombre d’attributions.