Hommage au romancier Maurice Genevoix au Mémorial de Verdun

Pour célébrer les cinquante ans du Mémorial de Verdun, une exposition est consacrée à son président-fondateur, l’écrivain et ancien combattant des Éparges, Maurice Genevoix (1890-1980). Jusqu’au 22 décembre, des extraits de son recueil de récits de la Grande Guerre « Ceux de 14 », présentés aux côtés des photographies de Fabrice Dekoninck et Sylvain Demange, rendent hommage à la bataille des Éparges de 1915.

Né dans la Nièvre en 1890, Maurice Genevoix est mobilisé en 1914 pour rejoindre le front comme officier d’infanterie. Après avoir été grièvement blessé lors des combats à Rupt-en-Woëvre près de la colline des Éparges en avril 1915, il relate l’épreuve terrible que fut la guerre des tranchés dans cinq volumes écrits entre 1916 et 1923, tous parus chez Flammarion puis rassemblés, en 1949, sous le titre Ceux de 14. Maurice Genevoix a consacré sa vie à la mémoire des combattants de la Grande Guerre afin que leur sacrifice soit expliqué aux générations futures.

Avec l’appui du Comité national du Souvenir de Verdun, il crée, en 1967, le Mémorial de Verdun. À l’occasion du cinquantième anniversaire de l’inauguration du mémorial, des extraits de Ceux de 14 sont accompagnés des photographies de Fabrice Dekoninck et Sylvain Demange réalisées dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale. Durant cinq ans, les deux hommes ont parcouru le site des Éparges, lieu où ont combattu plus de vingt mille Français et Allemands de février à avril 2015. Leur travail photographique, intitulé « Comme on Peut », a permis de recueillir les empreintes laissées par les combats à la fois dans le paysage et dans la mémoire des habitants.

L’exposition « Des Épargnes au Mémorial de Verdun » présente les différentes facettes de l’œuvre de Maurice Genevoix et crée un dialogue entre l’écrit et l’image pour mieux faire revivre les horreurs des combats.

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Source : Caroline Dubois / Connaissance des Arts

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Nécropole nationale du Trottoir, butte des Éparges, détail, décembre 2012 © Comme on Peut 2017.

Daniel Cordier nommé chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération

L’Ordre de la Libération a eu l’honneur de faire part de la nomination de M. Daniel Cordier, compagnon de la Libération, comme nouveau chancelier d’honneur, par décret du président de la République en date du 23 octobre 2017. Monsieur Daniel Cordier succède ainsi au colonel (h) Fred Moore, décédé le 16 septembre 2017.

Daniel Bouyjou-Cordier est né le 10 août 1920 à Bordeaux (Gironde) dans une famille de négociants.

Lycéen et militant de l’Action française, il est révolté par le discours du maréchal Pétain le 17 juin 1940. Décidé à continuer la lutte, il rassemble 16 volontaires avec lesquels il embarque le 21 juin depuis Bayonne sur un navire belge, le Leopold II, qui atteint Falsmouth (Royaume-Uni) le 25 juin.

Immédiatement, Daniel Cordier s’engage avec ses camarades dans la « Légion de Gaulle ». Promu aspirant en août 1941, il obtient d’être affecté au service « Action » du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA), c’est-à-dire les services secrets de la France libre à Londres. Au terme de sa formation d’agent, il est parachuté en France en juillet 1942.

C’est à Lyon qu’il rencontre pour la première fois Jean Moulin, alias Rex, qui l’engage pour organiser son secrétariat. Pendant presque un an, Daniel Cordier est son principal adjoint, gérant son agenda, ses hébergements clandestins, les liaisons avec les mouvements de Résistance et la transmission des courriers avec Londres. En mars 1943, il installe à Paris, selon les directives de Jean Moulin, son secrétariat de zone nord.

Après l’arrestation de ce dernier le 21 juin 1943, il poursuit sa mission en zone nord comme secrétaire de la Délégation générale en France auprès de Claude Bouchinet-Serreulles, successeur par intérim de Jean Moulin. A son poste jusqu’au 21 mars 1944, pourchassé par la Gestapo, il s’évade par les Pyrénées. Interné en Espagne, à Pampelune puis à Miranda, il est de retour en Angleterre fin mai 1944 et est nommé chef de la section des parachutages d’agents du BCRA.

Chef de cabinet du colonel Passy, directeur de la Direction générale des études et recherches (DGER), il démissionne après le départ du général de Gaulle en janvier 1946.

Après la guerre, Daniel Cordier s’adonne à la peinture et devient un important collectionneur d’art contemporain avant de se consacrer à la biographie de Jean Moulin.

Daniel Cordier est membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis septembre 2005. Il est nommé chancelier d’honneur le 23 octobre 2017.

LA CRÉATION DE LA MÉDAILLE

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A une demande faite au général de Gaulle de croix de la Libération destinée à récompenser l’action dans la Résistance d’un ingénieur, le Général répondait le 12 mars 1942 : « Pour obtenir l’ordre de la Libération, il est nécessaire d’avoir à son actif une action d’éclat véritablement exceptionnelle. Le brave ingénieur X ne me parait pas dans ce cas. Toutefois une décoration intermédiaire est actuellement à l’étude pour laquelle je vous prie de me proposer monsieur X en temps utile ».

La réflexion du général de Gaulle sur l’opportunité de donner le jour à une nouvelle décoration le conduit, le 19 juillet 1942, à « créer une commission ayant pour objet d’étudier la création d’une décoration destinée à récompenser les mérites des personnes ayant eu une part effective et importante dans le ralliement des territoires à la France combattante ».

Le 20 août 1942, la commission arrête son choix sur l’appellation Médaille de la Résistance Française.

La médaille de la Résistance française est instituée, à Londres, par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle, « chef de la France combattante ». Son objet est de « reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l’Empire et à l’étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l’ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940. » C’est la seconde, et seule, décoration créée, après l’Ordre de la Libération, pendant la guerre, par le général de Gaulle.

La médaille de la Résistance française n’a été décernée que par décret du chef de la France combattante, du président du Gouvernement provisoire de la République puis, à partir du 1er janvier 1947, du président de la République. Elle n’est plus attribuée depuis le 1er avril 1947, sauf au titre de la Résistance en Indochine, pour laquelle le délai a été prorogé jusqu’au 31 décembre 1947 et peut encore être attribuée, à titre posthume, dans les mêmes conditions, mais uniquement à des personnes tuées pendant la guerre.

LA MÉDAILLE DE LA RÉSISTANCE ET L’ORDRE DE LA LIBÉRATION

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L’ordonnance du 10 août 1945, confirmée par la loi du 26 mai 1999 et par le décret du 15 novembre 2005, fixant l’avenir de l’ordre de la Libération, a consacré le lien organique entre cet Ordre et la médaille de la Résistance française.

En premier lieu c’est sous l’autorité du délégué national du Conseil national des communes « compagnon de la Libération », qui en assure de droit la présidence, qu’est placé le secrétariat de la Commission nationale de la Médaille. La Commission est un organisme officiel dont les membres sont nommés par décret du président de la République. Sa compétence est d’assurer la discipline des médaillés. C’est sur sa proposition exclusive (sauf cas d’urgence pendant la guerre) qu’était décernée la décoration. Il est encore aujourd’hui de son ressort de proposer l’attribution de la médaille à titre posthume. Elle gère le fichier des médaillés.

En second lieu, l’ordre de la Libération a pour mission d’assurer la mise en œuvre de toutes mesures « en vue de conserver la mémoire de l’ordre de la Libération, de ses membres et des Médaillés de la Résistance française » et de participer à l’aide morale et matérielle aux compagnons de la Libération, aux médaillés de la Résistance française et à leurs veuves et enfants.

Enfin, et d’une manière générale, l’ordre de la Libération « … assure le service de la médaille de la Résistance française ».

Afin de faire vivre et de transmettre la mémoire de la Résistance française, l’association nationale des communes médaillées de la Résistance française a été créée en 2013.

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Assemblée Générale 2017 – Bilan et perspectives

L’assemblée générale ordinaire annuelle de l’Association Claude Guyot s’est déroulée le dimanche 22 Octobre 2017 à 15 heures au 3, rue de l’église à Arnay-le-Duc sous la présidence d’Hadrien Lacoste.

Le quorum étant atteint, l’assemblée générale a donc pu délibérer valablement.

1. Accueil – Hommage aux membres décédés durant l’exercice 2016-2017

Le bureau a rendu hommage à deux belles et grandes figues de l’Association Claude Guyot décédées au cours de l’année.

– Madame Denise Maublant née Guyot, membre fondateur et vice-présidente honoraire de l’Association Claude Guyot, décédée à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 17 janvier 2017 à l’âge de 97 ans. Elle était la fille de Claude Guyot.

– Monsieur André Gervais, originaire d’Arnay-le-Duc, conseiller départemental de Côte d’Or, adjoint au maire de Dijon, vice-président de Dijon Métropole, syndicaliste, décédé subitement à Dijon le 10 juillet 2017 à l’âge de 67 ans.

À l’issue de l’hommage prononcé par le président, l’assemblée présente a observé une minute de silence.

2. Bilan moral de l’exercice 2016-2017

L’association termine son exercice 2016-2017 avec un bilan plutôt positif. Le président expose avec les membres du bureau, les différentes manifestations et activités auxquelles toutes et tous étaient invités à participer.

Le bilan moral est approuvé à l’unanimité des membres présents ou représentés.

3. Bilan financier de l’exercice 2016-2017,

Le bilan financier, présentée par Jean-Yves Lacoste, trésorier de l’Association Claude Guyot, est voté à l’unanimité des membres présents ou représentés.

4. Renouvellement du bureau pour l’exercice 2017-2018 

Un nouveau bureau a été élu pour l’exercice 2017-2018.

– Monsieur Hadrien Lacoste, président

– Monsieur Jacques Perot, président d’honneur, 1er vice-président,

– Madame le Docteur Claudette Lacoste-Guyot, 2ème vice-présidente,

– Madame Audrey Roland, 3ème vice-présidente,

– Monsieur Jean-Yves Lacoste, trésorier,

– Madame Estelle Danton-Maublant, secrétaire générale,

– Madame Joy-Astrid Poinsot, secrétaire générale adjointe,

– Madame Marie-Alix Cherchillez, chargée de la communication et du site Internet.

5. Vote du barème des cotisations pour l’exercice 2017-2018

Le barème des cotisations reste inchangé. Le montant de la cotisation annuelle reste fixé à 16€/an. Cette délibération est votée à l’unanimité des membres présents ou représentés.

6. Agenda des manifestations pour l’exercice 2017-2018

Le bureau informe les membres présents des manifestations d’ores et déjà prévues au calendrier de l’association pour l’exercice 2017/2018.

– Une visite de l’Assemblée nationale est programmée à l’attention des élèves du collège Claude Guyot d’Arnay-le-Duc et des membres de l’Association Claude Guyot le mardi 28 novembre 2017. Il reste actuellement encore sept places de disponibles.

– Le week-end du 21 janvier 2018, participation à l’Assemblée Générale de l’Institut Vendéen Clemenceau – de Lattre à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), ainsi qu’à l’hommage annuel au Maréchal Jean de Lattre de Tassigny.

– Cérémonie du 8 mai 2018 organisée par l’Association Claude Guyot au monument aux morts d’Arnay-le-Duc avec dépôt de gerbes en présence des élus.

– Suivi des projets éditoriaux de l’Association Claude Guyot.

7. Point sur les prochaines publications de l’Association Claude Guyot et notamment sur le lancement de la réédition de « L’Arrestation des Tantes du Roi à Arnay-le-Duc » de Claude Guyot en cours de finition

Le président et le trésorier informent l’assemblée du montant qu’actuellement la souscription mise en place pour la réédition de « L’Arrestation des Tantes du roi à Arnay-le-Duc » a rapportée. Il manque actuellement près de 1.260 € pour que ce projet puisse aboutir.

8. Point sur les aides financières sollicitées auprès des collectivités et des institutionnels

Le président informe l’assemblée présente qu’une subvention a été attribuée par le Conseil Départemental de Côte d’Or à l’Association Claude Guyot.

9. Point sur les modes de communication et notamment sur la nouvelle version livrée du site Internet de l’association et des diverses fonctionnalités proposées par ce dernier

Le président et la responsable du site internet ont exposé les modalités de fonctionnement du nouveau site Internet de l’association. Il possède un espace de paiement sécurisé en ligne ainsi qu’un espace membre, permettant à tous les membres d’avoir accès à l’intégralité des documents moyennant la saisie d’un code d’accès transmis chaque année au moment de l’appel à cotisation par le bureau.

10. Mode d’emploi : Paiement des cotisations et dons en ligne directement sur le site Internet de l’association

Marie-Alix Cherchillez, chargée de la communication et du site Internet, rappelle qu’il est possible de payer sa cotisation très facilement en ligne et également procéder a un don en ligne afin de contribuer à la réédition de l’ouvrage intitulé « L’Arrestation des Tantes du Roi à Arnay-le-Duc ». Il suffit d’utiliser la plateforme dédiée sur le site Internet de l’association.

11. Voyage pédagogique organisé par l’Association Claude Guyot à Paris, le mardi 28 novembre 2017. Ce dernier est ouvert à toutes et à tous dans la limite des places disponibles

Pour toute information complémentaire, il est important de s’inscrire au plus vite auprès du président et d’adresser une copie recto verso par mail de sa Carte nationale d’Identité (Plan Vigipirate).

Un procès-verbal détaillé sera adressé par mail aux membres de l’association. Ce dernier sera également disponible sur l’espace membre intranet sécurisé du site internet de l’association, accompagné du bilan financier.

CÉRÉMONIE RÉPUBLICAINE DE REMISE DES DIPLÔMES DU BREVET AUX ÉLÈVES DU COLLÈGE CLAUDE GUYOT D’ARNAY-LE-DUC

Samedi 21 octobre 2017, Audrey Roland, vice-présidente de l’Association Claude Guyot, participait à la cérémonie républicaine de remise des diplômes du brevet aux élèves du Collège Claude Guyot d’Arnay-le-Duc. Une occasion pour l’Association de rappeler brièvement la figure de Claude Guyot et de mentionner les objectifs de l’association en faveur de l’éducation, de la jeunesse et de la transmission de la Mémoire. Une manière également de saluer et d’encourager la volonté de l’équipe éducative et celle du Principal de l’établissement à entretenir la mémoire et l’héritage philosophique humaniste de Claude Guyot.

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Cette manifestation s’est déroulée en présence de Béatrice Moingeon-Hermary, conseillère départementale du canton d’Arnay-le-Duc, du premier vice-président de la Communauté de communes du Pays d’Arnay, des représentants de la mairie d’Arnay-le-Duc, des élus locaux, de Pierre Humbert, principal du collège Claude Guyot d’Arnay et du personnel du collège.

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EXPOSITION AU MUSÉE DE L’ARMÉE : « DANS LA PEAU D’UN SOLDAT. DE LA ROME ANTIQUE À NOS JOURS »

« Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jour » est une exposition présentée au Musée de l’Armée à l’hôtel national des Invalides du 12 octobre 2017 au 28 janvier 2018.

Entrez dans la peau d’un soldat !

Deux jours de vivres, des effets personnels, des armes et munitions… Le poids et la composition du « barda » du soldat sont restés étonnamment stables pendant 2000 ans. Qu’il soit légionnaire romain ou combattant d’Afghanistan, il doit toujours manger, se laver, dormir, se protéger des intempéries, se distinguer de ses adversaires mais aussi tromper l’attente avant le combat, vaincre ses appréhensions, garder le contact avec ses proches… Au fil des siècles et dans les civilisations les plus diverses, de nombreuses solutions ont été conçues pour répondre à ces besoins, parfois insolites ou vouées à l’échec, mais parfois si créatives et astucieuses qu’elles ont été adaptées pour le grand public : saviez-vous que le pliable, le réversible, la nourriture longue conservation ou encore internet sont issus du monde militaire ?

Pour la première fois, une exposition s’intéresse aux objets familiers et à la vie des soldats avant et après le combat depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

Près de 300 œuvres exposées, une grande galerie chronologique, des photographies contemporaines, un espace essayage…

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